lundi 19 octobre 2015

lecture : Ravin, Joyce Carol Oates


Attention, coup de foudre littéraire à la découverte de Joyce Carol Oates, à travers son roman "Ravin" !

J'ai adoré.
Au point où je n'arrive plus à lire un autre auteur. Impossible.
Bon, je ne m'inquiète pas, vue qu'elle en a écrit une centaine de bouquins...

Eh c'est quoi Ravin?
Un roman noir... qui commence par un pauvre type, agent immobilier et photographe, qui se trouve mêlé, grâce à l'insistance de la police, à un kidnapping et un meurtre d'une artiste de la région.

Mais Ravin est bien bien plus!
Roman à facettes, rubix-cube talenteux mais profondément sensible, il soulève une multitudes de thèmes, qui sont comme des secrets livrés par l'auteur extra-lucide.
Impossibles de les à aborder ici : gémellité, folie, "normalité sociale", religion, créativité, marché de l'art, voire même profiling et créativité, l'incapacité à voir plus loin que ses préjugés, etc..

Allez, quelques secrets :

Le processus créatif emporte l'artiste à la lisière de la folie, pour mieux le connecter au mystère de la vie...
Certaines oeuvres se font échos, comme si deux univers se percutaient déclenchant un enthousiasme exceptionnel, car fusionnel, des créateurs, ou au contraire des sentiments de haine et de jalousie . Comme si l'on rencontre son double, au même niveau que nous, ou trop talentueux. 
Ce qui arrive au photographe et au criminel quand ils découvrent les collages de la future victime... L'un en tombe amoureux, l'autre la détruit.

Dans "Ravin", Joyce Carol Oates tisse ainsi une toile entre le criminel, un artiste fou, pervers tout à fait froid et sans talent, et ce photographe, talentueux la nuit, qui tente de vivre la vie normale et bourgeoise désirée par sa femme. On pourrait croire que tout les sépare, mais il n'en est rien, au point même où le photographe peut se mettre dans la tête du serial criminel.


Jouissif, exaltant, sensible. Une tornade pour moi.

Pour en savoir plus : 

Joyce Carol Oates: wikipedia   

Deux article sur Joyce Carol Oates : 

*Le mien : cliquer ici

*et celui de Didier Jacob, article très intéressant: cliquer ici

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